Glitch, tome 1 – Heather Anastasiu

Editions: Robert Laffont – R
Pages: 366
Sortie: 06/09/12
Prix: 16,90€

Résumé.
Zoe vit dans un monde où les mots douleur et guerre n’existent plus. Comme à l’ensemble des membres de la Communauté, on lui a implanté une puce qui la protège de toutes les émotions qui ont mené l’Ancien Monde à sa perte. Jusqu’à ce que cette puce se mette à… glitcher.
La jeune fille est bientôt submergée par d’étranges pensées et sentiments: les siens. Rien de plus dangereux dans une société où le moindre dysfonctionnement est passible de mort! Mais Zoe possède un autre secret qu’elle doit cacher à tout prix: ses glitches ont fait naître en elle un incontrôlable pouvoir de télékinésie.
Tandis qu’elle lutte pour apprivoiser ce don dévastateur, Zoe rencontre d’autres glitcheurs. Ensemble, ils vont planifier leur fuite. Mais plus Zoe s’éveille à la beauté, à la joie, et surtout à l’amour, plus elle aura à perdre en cas d’échec…

Mon avis.
Je ressors complètement mitigée de cette lecture. Plus j’avançais dans l’histoire et plus je passais par différents état allant de la bonne surprise à la consternation.

Tout d’abord le point positif de ce livre: son côté dystopique. Même si après coup je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement avec un autre livre paru en début d’année, le côté « fin du monde » dans lequel nous fait entrer l’auteure n’est pas mal du tout. Après une guerre mondiale, les humains rescapés se sont réfugiés sous terre et ont forgé une nouvelle société où les émotions n’ont plus leur place ce qui les réduit à l’état de robots. Et c’est assez dérangeant à lire. Quand on nous parle de puces, de ports et de clés usb, de programmes, d’interfaces… on pourrait croire qu’il s’agit d’ordinateurs mais on parle bien des humains.
La Communauté et tout ce qu’elle inclut en devient malsaine et on se demande comment notre humanité a pu se perdre ainsi.

Malheureusement, un gros point négatif vient y faire de l’ombre et il s’agit de l’histoire d’amour. Dans la plupart des dystopies, on retrouve ce petit fil rouge qui apporte un peu d’espoir au monde chaotique dans lequel évoluent nos héros. Mais ici, l’histoire d’amour est beaucoup trop présente par rapport à l’intrigue. Le soucis aussi est que les sentiments des héros ne sont pas naturels. Ils ne ressemblent pas à un coup de foudre mais juste à un premier amour un peu surfait mais pas du tout réaliste. Certaines scènes m’ont paru grotesques au point qu’elles m’ont fait rire tellement elles étaient dignes de sitcom.

C’est donc vraiment ce qui m’a bloqué dans l’histoire. A chaque fois que l’intrigue reprenait et nous entrainait dans un rythme effréné, les amours des héros faisaient retomber le soufflet et il est difficile de passer à côté car il y a peu de protagonistes. Zoel est assez naïve et même si elle a un bon fond, son envie de rébellion est mal exprimé. Max est une boîte à clichés qui a en plus le feu aux fesses, il n’apporte pas grand chose. Adrien est sans doute le seul qui a réussi à me toucher un peu, ses sentiments semblent au moins logiques, et dès le début de l’histoire il s’impose comme le sauveur, un rôle qui lui va bien.

Au final, il en ressort que le concept est bon et fonctionne bien, même s’il n’est pas très original, mais que l’histoire d’amour sonne tellement faux qu’elle prend le dessus sur l’intrigue et gâche un peu le reste du livre.

Merci à Robert Laffont pour ce livre!

Et il me tend la main, ce garçon à moitié fou qui dit des choses insensées, il m’invite à joindre mes forces aux siennes et son invitation, je peux la refuser si telle est ma volonté. Je suis au pied du mur.

Ma note.